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maux les plus douloureux ne supporter la vie qu'à force d'opium, mourir et ressusciter vingt fois sans cesser de mettre à profit les intervalles où ce cruel état la laissait respirer pour remplir tous les de­voirs de la tendresse maternelle et tous ceux de l'amitié la plus empressée et la plus active. Au milieu des tourments d'une existence aussi frêle que pénible, on l'a vue conduire elle-même ses propres affaires et celles de ses enfants, rendre service à tous ceux qui avaient lé bonheur de l'approcher, s'intéresser vivement à tout'ce qui se-' passait autour d'elle dans le monde des arts et de • la littérature, élever sa petite-fille ( i ) comme si c'eût été l'unique soin, de sa.vie entière, écrire un des meilleurs ouvrages qui aient encore paru à l'usage de l'enfance (2), faire de la tapisserie, des nœuds, des chansons, recevoir ses amis, leur écrire et ne pas manquer un seul jour de faire une toilette aussi soignée que son âge et l'état de sa santé pouvaient le permettre. On eût .dit que se
lignes à Grimm. M. Tourneux, dans son savant travail, les a restituéesà Meister, qui en est l'auteur.
(1)  Mademoiselle de Belsunce.
(2)  Les Conversations d'Emilie.